15/09/2021

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Mobilisation et demande d'actions contre les dégâts causés par le loup

Les attaques de loups contre des troupeaux de bovins se sont multipliées cet été dans le Massif du Marchairuz (Jura vaudois). Très attentive à l’évolution de la situation durant toute cette période, Prométerre apporte son soutien à tous les professionnels dont l’activité pastorale a été perturbée par les prédateurs. L’Association vaudoise de promotion des métiers de la terre participera à la manifestation en faveur des éleveurs qui se tiendra ce vendredi 17 septembre à Mollens.

Prométerre a co-organisé le 23 août sur le terrain une matinée d’information où toutes les parties prenantes ont pu exprimer leur point de vue. Cet échange a permis d’avoir une vision globale de la problématique et surtout d’évaluer les besoins de soutien aux bergers et amodiataires.

Depuis, de nouvelles attaques ont été recensées et l’autorisation de tir des autorités fédérales sur deux jeunes membres de la meute est enfin arrivée, sans encore avoir pu être concrétisée à ce jour. Si la décision doit être saluée, on peut regretter le bien trop long délai écoulé entre la demande et la réponse, alors que la saison en alpage se poursuivait. Dans ce contexte, et en vue de potentielles prochaines situations similaires, notre association demande qu’un cadre soit fixé pour que les tirs de régulation puissent intervenir beaucoup plus rapidement et ainsi remplir préventivement leur rôle «éducatif» pour la meute concernée.

Comme on a déjà pu l’observer dans d’autres régions où le développement de meutes de loups est plus ancien (Grisons, Valais), l’activité pastorale est profondément déstabilisée par cette crise; c’est même toute une économie et une tradition, dont on sait que les conditions étaient déjà difficiles sans cela, qui sont menacées. En l’état, les mesures de protection proposées ou imaginées pour les bovins sont soit impossibles, soit insuffisantes ou trop contraignantes pour la vie du troupeau et des bergers, au regard de la topographie des régions concernées.

En outre, la présence du loup modifie le comportement des bêtes. Cela a pour conséquence de rendre plus compliqué et dangereux le travail des éleveurs, et bien plus risquée la cohabitation avec les randonneurs. Ainsi Prométerre est favorable, d’une part, à une indemnisation forfaitaire des amodiataires, qui s’ajouterait au remboursement des coûts liés aux mesures de protection et, bien sûr, à l’indemnisation des dommages causés; d’autre part, une interdiction de fréquentation de certains sentiers ou chemins dans des zones de pâturage devra certainement être envisagée pour assurer la sécurité des promeneurs. Enfin, pour mieux accompagner les professionnels face à ces situations inédites, les ressources en vulgarisation pour développer et renforcer la protection des troupeaux doivent être revues à la hausse.

La présence du loup est devenue une réalité avec laquelle les éleveurs doivent aujourd’hui composer, dans la douleur parfois, mais surtout en étant en permanence sur le qui-vive. Cela ne veut pas dire que le monde agricole, et toute l’économie dont il dépend, doit en subir seul les conséquences. Prométerre demeurera extrêmement attentive à ce dossier et à la défense des intérêts des professionnels qui sont directement touchés par cette nouvelle donne. C’est pourquoi notre organisation s’associe à la manifestation de ce vendredi 17 septembre à Mollens – où elle sera représentée – principalement en soutien aux bergers, aux amodiataires et aux éleveurs qui subissent ces épreuves dans toute leur chair de paysans.