16/04/2025

Défense professionnelle Points forts


Attaque de loup en terre vaudoise: Prométerre et Agora demandent une régulation immédiate

Une nouvelle attaque de loup a coûté la vie à dix moutons dans le Nord vaudois. Première prédation massive de l’année 2025 en Suisse romande, elle n’augure rien de bon pour la saison à venir. Face à cette situation, Prométerre et Agora demandent une intervention rapide et déterminée des autorités cantonales pour garantir la sécurité des troupeaux et préserver l’élevage de plein air.

Dix moutons ont été retrouvés morts, égorgés dans un pâturage à Valeyres-sous-Rances. L’attaque massive, survenue dans la nuit du 14 au 15 avril, a visé un troupeau détenu dans des conditions conformes aux exigences fédérales en matière de protection. Pour l’Association vaudoise de promotion des métiers de la terre et l’organisation faîtière de l’agriculture romande, il ne fait aucun doute : le seuil fixé par l’ordonnance fédérale sur la chasse (OChP), révisé le 1er février 2025, pour autoriser une régulation est largement franchi.

Alors que les troupeaux commencent à regagner prairies et alpages, les organisations professionnelles tirent la sonnette d’alarme : sans une intervention rapide, d'autres attaques sont à prévoir. Le printemps marque chaque année une intensification des prédations, avec des loups qui suivent les troupeaux jusque dans les zones de plaine.

Prométerre et Agora appellent le Conseiller d’État en charge du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES), à prendre une décision rapide pour autoriser la régulation du ou des individus responsables. Au-delà de l’autorisation, le Canton doit garantir que des moyens concrets pour procéder au prélèvement soient déployés.

Les familles paysannes, de leur côté, respectent les règles. Elles protègent leurs animaux, investissent dans les clôtures et adaptent leurs pratiques. Toutefois, elles ne peuvent faire face seules à une prédation devenue structurelle. L’avenir de l’élevage dépend d’un soutien concret et déterminé.

Les organisations agricoles l’ont dit et le répètent : « Pour que l’estivage puisse perdurer, les demi-mesures et les postures émotionnelles doivent faire place à une action rationnelle, seule à même de permettre une cohabitation durable. »

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