14/02/2025

Défense professionnelle Dans les campagnes vaudoises Filières et marchés agricoles Points forts


Observatoire économique 2023: état des lieux du secteur agricole vaudois

Le 19ᵉ rapport de l’Observatoire économique de Prométerre dresse un état des lieux du secteur agricole vaudois en 2023. Entre restructuration, pression économique et enjeux de souveraineté alimentaire, le bilan est contrasté.

L’évolution structurelle de l’agriculture vaudoise

Le paysage agricole vaudois continue d’évoluer. En un an, le canton a perdu 1% de ses exploitations, une tendance de fond. Mais cette baisse cache une double dynamique: les petites structures (moins de 3 ha) progressent de 4%, tout comme les plus grandes (+3% pour celles de plus de 50 ha). L’élevage, en revanche, subit un recul marqué, notamment chez les détenteurs de bovins (-2,4%) et de porcs (-18,2%).

Une production en hausse, une rentabilité sous tension

Avec 1,3 milliard de francs générés en 2023 (+2,1%), l’agriculture vaudoise affiche une croissance encourageante. La valeur ajoutée nette progresse (+4,5%), mais les charges continuent d’augmenter, limitant les marges des exploitants. Si le revenu net progresse cette année, la tendance devrait s’inverser en 2024 avec une baisse anticipée de 4,3%.

Une autosuffisance à double visage

Avec un taux d’auto-approvisionnement net de 62%, le canton de Vaud se distingue largement de la moyenne suisse (45%). Un chiffre flatteur, mais qui masque des disparités notables: Vaud surproduit en pommes de terre (173%) et en sucre (125%), mais reste déficitaire en production animale (52%, contre 70% au niveau national). Une situation qui relance le débat sur la pertinence d’une approche cantonale ou nationale en matière de souveraineté alimentaire.

Les revenus agricoles

Côté finances, le revenu agricole moyen par exploitation progresse légèrement (+2,2%), atteignant 78’945 francs. Mais la réalité est plus nuancée: le revenu du travail par unité de main-d’œuvre familiale baisse (-1,8%), s’établissant à 58’807 francs par an, soit environ 4’900 francs par mois. Certaines branches souffrent particulièrement, notamment les grandes cultures (-5%) et les cultures spéciales (-12%). Preuve que derrière les statistiques, la situation reste précaire pour une partie du secteur.

                                     

Guyliane Leuba et Christian Aeberhard, œuvrant à la défense professionnelle de Prométerre, se tiennent à disposition en cas de questions complémentaires au sujet de l'Observatoire économique 2023 au 021 614 24 36.

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