27/11/2020
Prométerre
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Un plan d'1,75 million sur trois ans avec en échange une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires: le Canton de Vaud se met au chevet des betteraviers, qui vivent une année catastrophique. Les mesures ont été très rapidement mises en place avec le soutien actif de Prométerre.
Un virus de jaunisse transmis par des pucerons a cette année très durement frappé les producteurs vaudois de betteraves sucrières, qui représentent un quart de la production suisse et ont perdu la moitié de leur rendement. La branche connaît déjà d'importantes difficultés; ce dernier épisode pourrait pousser beaucoup de betteraviers à réduire leurs surfaces, voire renoncer à cette culture et à ainsi menacer l'existence de la filière, jusqu'aux deux usines de transformation qui existent dans le pays.
La solution contre cette maladie de la plante existe, c'est un néonicotinoïde appelé Gaucho, utilisé par enrobage des semences. Or cette catégorie de produits est désormais interdite en Suisse et l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) a refusé de faire une exception momentanée dans cette situation de crise.
C'est dans ce contexte que la Commission vaudoise de l'économie sucrière (CVES, dont le secrétariat est assuré par Prométerre) s'est montrée proactive et qu'un plan a pu être mis en place pour que l'État vienne soutenir cette branche. Un montant de 1,75 million de francs par des contributions à la surface est ainsi prévu par le Département de l'économie sur trois ans, en aide aux betteraviers.
«Assurer une transition supportable»
En échange, les professionnels vont réduire, en sus des efforts déjà consentis, l'utilisation des herbicides, insecticides et fongicides. Appuyée par les spécialistes de Proconseil, filiale de Prométerre, la CVES a proposé un train de mesures dans le cadre du Plan Phyto Vaudois.
Ainsi, dès 2021, quatre mesures supplémentaires «exceptionnelles», comme le dit le Canton dans son communiqué, seront mises en place, dans le but d'«assurer une transition supportable vers une utilisation fortement réduite des produits de traitement en culture betteravière, tout en permettant le maintien d’une production suffisante, en surfaces, en quantités et en qualité, afin de garantir à la filière sucrière de pouvoir rester active en Suisse». L'objectif est le maintien d'une filière sucrière en Suisse, clairement menacée si l'on ne fait rien.
Détails des nouvelles mesures intégrées dans le Plan Phyto Vaudois sur le site de Prométerre