18/03/2022
Prométerre
Défense professionnelle Dans les campagnes vaudoises Actualités Points forts
Les bandes de corneilles noires peuvent faire des ravages dans les cultures émergentes du printemps. Alors que le Canton autorise la chasse de ces corvidés et prévoit des indemnités, Prométerre et la Diana s'associent sur le terrain. La chasse vient ainsi en aide à l'agriculture.
Voici venue la période des semis de printemps. Le monde agricole s'en réjouit, comptant sur les promesses de la terre pour leur procurer de prochaines et fructueuses récoltes. Mais c’est aussi un moment critique lorsque les jeunes plantules émergent à la lumière du jour et que certains oiseaux en font leur festin, en particulier les bandes de corneilles noires qui quittent quotidiennement leurs dortoirs arboricoles pour rejoindre les champs frais semés. La lutte contre les auteurs de ces dégâts est particulièrement difficile, leur vive intelligence leur permettant de déjouer toutes les ruses.
Dès cette année, et conformément aux obligations cantonales découlant de la législation fédérale sur la chasse, le Département de l’environnement a prévu, d’une part, d’autoriser la chasse des corneilles dans les cultures entre avril et juin et, d’autre part, de verser une indemnisation forfaitaire à l’hectare aux agriculteurs touchés par des dégâts nécessitant de ressemer une culture dévastée. Toutefois, selon l’ampleur prévisible des dégâts, le budget à disposition risque fort de ne pas suffire à compenser tous les dommages à venir.
Interventions sur demande
De plus en plus démunie du côté des produits répulsifs qui avaient fait leurs preuves en enrobage de semences et faute de parade biologique efficace contre ces ravageurs, la profession agricole a donc aussi la responsabilité d’empoigner de son côté la lutte contre les dégâts des corvidés, ainsi qu’accessoirement celle des pigeons qui interviennent souvent dans des conditions similaires. C’est pourquoi Prométerre et la Fédération des sections vaudoises de la Diana (FSVD) se sont mises d’accord sur une action qui entre en vigueur dès ce printemps, afin que les chasseurs puissent venir à la rescousse des agriculteurs qui le demandent en procédant à des tirs sur dégâts, dans les champs concernés.
Concrètement, les professionnels de la terre peuvent s’adresser au président de la section de la FSVD de leur région. Celui-ci sollicite un chasseur afin d’effectuer des tirs dans les champs attaqués, d’avril à juin pour les bandes de corneille ou durant les périodes de chasse. Le chasseur qui intervient est rétribué par l’agriculteur à raison d’un forfait de CHF 50.- par déplacement, plus CHF 10.- par corvidé éliminé ou CHF 5.- par pigeon non consommable.
Évaluation prévue
Cette démarche est totalement volontaire de la part des uns comme des autres. Elément d’une stratégie de lutte en pleine évolution, l'opération sera ensuite évaluée tant en matière d’efficacité de la lutte contre les oiseaux visés que de réduction des dégâts dans les champs, avant d’être éventuellement reconduite en cas de bons résultats.
En complément de cette mesure, notamment en dehors des périodes de chasse, il est aussi possible, pour des tirs sur dégâts dans les cultures, de solliciter une autorisation préfectorale pour effectuer des tirs de corneilles qui doivent dans tous les cas être réalisés par un surveillant de la faune ou une personne titulaire d’une autorisation de chasser et en respectant toutes les mesures de sécurité prescrites dans ces circonstances.
Annonce de dégâts de corneilles sur semis pour une demande d’indemnisation
Les agriculteurs qui procèdent au ressemis d’une culture en raison des dommages causés par les corneilles doivent s’annoncer au taxateur régional afin que ce dernier puisse procéder au constat.