17/07/2023
Prises de positions
Prise de position pour la consultation d'ordonnance des réserves obligatoires
© Baud Gérald, agriculture.ch
Prométerre rejette les modifications de l’ordonnance relative au stockage obligatoire d’aliments et de fourrages. Préoccupée par les coûts élevés de stockage supplémentaires liés à l'augmentation des réserves de céréales, par les conséquences financières et logistiques négatives de la diminution des réserves de protéagineux sur les producteurs, ainsi que par la négligence de l'opportunité d'une valorisation de la production indigène grâce au stockage obligatoire, l'association faîtière vaudoise recommande plutôt de limiter la diminution des stocks de protéagineux et de revoir le système de financement des réserves.
La modification de l’ordonnance relative au stockage obligatoire d’aliments et de fourrages a été présentée au comité de Prométerre. Si l'association vaudoise de promotion des métiers de la terre soutient l'augmentation des réserves d'huiles et graisses comestibles, elle ne soutient pas les propositions de modifications des réserves obligatoires.
En effet, cette consultation propose une augmentation des stocks obligatoires, passant d'une capacité de stockage de 3 à 12 mois en Suisse. Ce changement de stratégie de stockage entraînerait une augmentation de 48,62% des stocks de céréales, de 23,66 % des huiles et graisses et une diminution de 37 % des protéagineux.
Toutefois, l'association vaudoise de promotion des métiers de la terre remarque que ces investissements, de l'ordre de 245 millions de francs, devraient être financés par le système de fonds de garantie qui pourrait être remplacé dans un avenir proche, ce qui crée une incertitude quant au financement à long terme. En outre, l'augmentation des réserves obligatoires risqueraient de nuire à l'ensemble du secteur agricole suisse, en augmentant les charges financières et en entraînant une baisse de compétitivité sur le marché.
Enfin, la stratégie de réduction drastique et précoce des cheptels porcins et avicoles n’est pas acceptable pour des raisons biologiques, éthiques, économiques et sociétales.Concernant les réserves de protéagineux, l'association faîtière vaudoise propose de les diminuer de 15% plutôt que les 37% proposés. Cela correspondrait au pourcentage de cuves pouvant être converties pour le stockage des céréales, et permettrait ainsi de consever des réserves afin de nourrir les cheptels porcins et avicoles pendant une période supplémentaire.
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