25/09/2019
Vie de la terre
Agriculteurs et apiculteurs se rencontrent au rucher
© Prométerre
Les cantons de Vaud et du Jura, ainsi que le Jura bernois participent au projet intercantonal « Agriculture et pollinisateurs », dont le but est de tester des pratiques agricoles permettant d’améliorer les conditions d’existence des insectes pollinisateurs. Le projet vise également à promouvoir les échanges et la collaboration entre agriculteurs et apiculteurs. Pour ce faire et afin d’avoir un premier bilan du projet, apiculteurs et agriculteurs ont été invités à des séances d’informations sur des ruchers partenaires.
Pour garantir un suivi scientifique complet et de qualité, l’état de santé de 300 colonies d’abeilles mellifères est étudié selon un protocole précis. De plus, la diversité des populations d’abeilles sauvages est examinée sur près de 90 sites répartis sur les trois territoires concernés.
Les sept séances d’échanges d’expériences entre agriculteurs et apiculteurs, organisées à la fin du mois d’août par Proconseil et la Fondation Rurale Interjurassienne sur des ruchers partenaires, ont aussi été l’occasion d’exposer les résultats de l’étude scientifique obtenus en 2018.
Elles ont également permis d’informer les participants sur l’engagement des agriculteurs qui ont pu apporter des précisions sur les réussites ou difficultés rencontrées lors de la mise en pratique des mesures proposées dans le cadre du projet. On citera par exemple l’implantation d’un mélange de légumineuses sous couvert d’une céréale pour améliorer les ressources en nourriture pour les pollinisateurs ou encore la non-utilisation d’insecticides pour les cultures fleuries (colza, tournesol, …), la pomme de terre ou encore la betterave.
Les apiculteurs quant à eux, ont expliqué les différents travaux à effectuer sur leurs dix ruches en regard des bonnes pratiques apicoles, ainsi que les tâches liées au suivi scientifique du projet. La collecte de pollen et d’abeilles pour diverses analyses ou encore le suivi mensuel de l’infestation des colonies par l’acarien parasite varroa en sont des exemples.
Ces séances d’échanges d’expériences ont été appréciées par les participants qui ont trouvé un terrain propice à la discussion. La communication entre les différents acteurs du projet, agriculteurs, apiculteurs, scientifiques et institutions est primordiale pour agir en faveur des pollinisateurs. Informer les parties prenantes des actions déjà mises en place par l’agriculture en faveur des pollinisateurs, renforcer la vulgarisation des bonnes pratiques apicoles et ouvrir un dialogue constructif sur la base d’échanges d’expériences constituent des propriétés dans le cadre du projet « Agriculture et pollinisateurs ».
De nouvelles séances au rucher se tiendront à la fin de l’été 2020 pour poursuivre dans cette dynamique.
